Deuh’b Zyzou, un activiste culturel né vers les étoiles

Article : Deuh’b Zyzou, un activiste culturel né vers les étoiles
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2 janvier 2018

Deuh’b Zyzou, un activiste culturel né vers les étoiles

Mon cher Deuh’b Zyzou permets-moi de te souhaiter un joyeux anniversaire toi qui est né vers les étoiles.
Contrairement à ce que l’on croit, nous nous sommes connus à tout hasard, sous l’entreprise du Didier Lalaye (Croque mort) qui faisait de toi mon point focal lors du Festival International N’Djam s’enflamme en Slam de 2017. Sans le savoir, c’était la naissance d’une nébuleuse culturelle qui était marches sous les vers et les rimes du slam.
Présent dans les mots et les maux, absent dans mon regard
L’on ne se rencontre presque jamais physiquement beaucoup n’y croiront pas d’ailleurs, par contre, nous nous rencontrons fréquemment, à travers tes écrits, à travers mes écrits, même à travers les écrits de ceux qui pensent créer un conflit entre nous. Ils ne le savent pas sans doute mais si nous avons justement quelque chose en commun c’est le conflit. Nous sommes en perpétuel conflit avec nous-mêmes, parce que nous refusons que la médiocrité et l’approximation deviennent des normes et des références dans la culture et l’art.  Tu es sans doute la personne que je n’ai presque jamais rencontré physiquement, d’ailleurs je rencontre et je serre la main plus à ceux qui nous traitent de conspirateurs, de négationnistes, des pessimistes et de fatalistes. Loin d’être ton complice, je suis ton ami, tu es un frère dont j’admire la plume Deuh’b.
Ta plume est dirigée vers les étoiles
Tu as la plume dirigée vers les étoiles, mais seulement les esprits nains ne regardent que la plume et non la direction vers laquelle elle pointe, Dommage pour eux mon cher Deuh’b! Tu n’as pas le souci de passer pour un maitre dans l’art du maniement des mots, mais t’es un véritable samouraï dans l’art de décapiter les maux. Conscient de ceux à qui tu t’adresses, tu t’es posé sur l’autel de leur compréhension, jouant avec leurs faiblesses, leurs manquements, leurs torts afin que ton message soit compris le plus clairement possible même par ceux qui vivent au milieu des écrans de fumée, les yeux tintés de jus de houblon. Pour ma part mon Deuh’b, dans chacune de tes publications, j’essaye de lire entre les lignes, pour trouver la quintessence, bien dissimulée au milieu des péjoratifs et des qualificatifs qui sont devenus ta marque de fabrique.
Tes messages sont des flèches décochées en direction d’une cible identifiée et connue
Tu n’es pas un adepte du « je m’adresse à tout le monde et à personne en particulier », non t’es un sniper! Tu es un soldat connu et qui se balade librement sur le champ de bataille, uniforme appropriée et arme au poing. J’ai du mal à comprendre que certains te traitent de terroriste, tu n’es pourtant pas dans cette guerre asymétrique où la seule tactique efficace est la lâcheté. Peut-être tu es d’un terrorisme plus profond, le genre à faire perdre le sommeil à un artiste à la veille et au lendemain d’une prestation. Si tel est le cas, je te demanderai en toute honnêtement d’arrêter  « ce terrorisme » qui est de nature à faire perdre leur sang froid à nos artistes.
Deuh’b je suis proche de toi comme intendant de la culture, mais loin de ta conciergerie politique
Il y’a des esprits nains qui me rappellent tout le temps que je finirai en prison un jour comme toi, ils ne le savent peut-être pas la prison j’y suis déjà allé et à plusieurs reprises en plus. Je sais que tu es un concierge de la République, qui est en guerre contre le régime politique établi. Un noble combat que je respecte mais qui malheureusement n’est pas celui qui nous a rapproché. Je sais pourtant à quel point la culture est tributaire de la politique, mais je viens d’un pays où le combat culturel continue et avance à pas de géant sans l’aide du politique. Je suis de ceux qui veulent voir émerger l’institutionnalisation artistique comme contre pouvoir. Cependant, dans un environnement où les artistes sont si corruptibles, si influençables, il est clair de se dire que la solution ne viendra pas de là.
Au moins ils ne te diront jamais que tu viens d’ailleurs
Mon cher Deuh’b, j’espère que ces quelques mots suffiront à te faire comprendre toute l’admiration que j’ai pour toi. Au moins de ta part ta naissance, tu ne peux pas faire l’objet d’attaques de ces singes qui perchés sur les cocotiers de l’ignorance et de la bêtise aiment à lancer sur d’autres les noix de xénophobie. Ils ne te diront pas que tu viens d’ailleurs, tu es le « produit local », le miroir incassable de leurs propres turpitudes. Continue de balader ce miroir à travers leurs concerts, dans les bars, dans les festivals, leurs publications sur les réseaux sociaux etc. Comment arrive-t-on à avoir peur de son reflet? Du reflet de ses propres dires, ses actes? Si le miroir vous renvoie une image déformée de vous-même, ça ne veut pas forcément dire que c’est le miroir qui a un problème.
Joyeux anniversaire Deuh’b Zyzou, LLP
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Commentaires

Stanley
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Rolland Albani,je suis juste sans mot devant cet homage à sa juste valeur. Si les autres te trouvent et le confrère libre penseur Zyzou comme des source de leur maux, quand à moi, je vais m'abreuver à votre source intarissable de mots qui decrient les maux de toute une nation. Vive la libre pensée!!!!
Stanley.